Clairazur a décidé de mener l’enquête auprès d’experts dans différents domaines afin de mettre en lumière leurs clés de bien-être. Nous entamons notre troisième volet de notre rubrique « La parole d’un expert » avec l’interview de Jodie Becker, championne de triathlon et aficionados des spas de nage. Cap vers le bien-être à domicile !
Interview de Jodie Becker
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a motivé pour en arriver là ?
« Mon père était passionné de sport et à décidé de me transmettre sa passion très jeune. Ça a été un facteur déterminant pour moi. J’ai commencé à nager à un jeune âge et je suis devenue très rapidement compétitive. Les Jeux olympiques de l’an 2000 semblaient être à ma portée, mais la vie en a décidé autrement.
Quand j’étais enfant, j’avais parfois entendu parler d’une connaissance, d’un cousin, qui faisait une dépression nerveuse, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était. J’ai connu des moments de stress intense et le sport m’a toujours permis de m’évader au quotidien. »
Le sport est-il devenu votre allié au quotidien pour surmonter le stress ?
« Lorsque j’avais 20 ans, le sport n’avait plus autant d’importance dans ma vie qu’à l’adolescence et, avec le recul, je pense que j’en ai vraiment souffert de cet arrêt, car, à l’époque, ma santé mentale était en dents de scie.
En rétrospective, je considère maintenant que c’était une forme de dépression. Mais était-ce vraiment une dépression nerveuse? Je le vois maintenant plutôt comme une crise de santé mentale.
C’est alors que j’ai vraiment commencé à comprendre le lien entre l’activité physique et le bien-être mental. De nombreuses recherches montrent qu’en s’entourant d’éléments de la nature, l’eau par exemple, on peut améliorer considérablement sa santé mentale.
Je me souviens que mon père m’ait dit « Tu devrais peut-être aller courir » la fois où, d’un coup de poing, j’ai fait un trou dans le mur. Et maintenant, c’est mon partenaire qui me dit à l’occasion « Tu devrais peut-être aller courir ».
Je pense que même si je continue d’étudier et de m’informer sur la santé mentale, il est vraiment difficile d’en reconnaître sur moi-même les signes et les symptômes. »
Quelle est votre source de motivation lors d’une compétition ?
« Ce qui me rend heureuse et me fait sentir vivante, c’est de franchir la ligne d’arrivée. J’adore franchir les lignes d’arrivée. Ce sont probablement mes plus beaux souvenirs.
J’ai couru mon premier triathlon dans la région rurale de Thunder Bay. Le jour du triathlon, je me trouvais au milieu de tous ces adultes et je me suis dit : « Je peux y arriver ». Tout ce que je voulais, c’était franchir la ligne d’arrivée. La natation, je savais que je la maîtrisais. J’avais commencé à faire du vélo et j’adorais courir. Alors, je l’ai fait. Lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée, j’étais complètement conquise. D’ailleurs, je crois que j’ai gagné. »
Comment le spa de nage est devenu un élément essentiel de votre quotidien et de votre vie de famille ?
« Auparavant, j’adorais aller à la piscine, mais maintenant ce n’est plus possible en raison du COVID. Alors désormais, je me réveille avant les autres, je me faufile dehors jusqu’au spa de nage et je pars la journée du bon pied puisque j’ai la chance de nager, d’augmenter mon rythme cardiaque et d’être dans l’eau.
Lorsque je nage dans mon spa de nage dans ma cour, je pense au fait que personne d’autre n’a cette chance à ce moment et j’ai l’impression d’en être avantagée. Une fois dans l’eau, tu es dans ton propre monde. Rien d’autre ne compte.
D’ailleurs, mon fils Max adore être dans le spa de nage. Il apprend à bouger les pieds et on l’a fait plonger. Après le souper, Mike me demande : « On y va ? J’y vais avec vous ? À quelle heure le coucher ? ». C’est si facile d’en profiter, tout le monde peut le faire. Il suffit de basculer le rebord de la couverture, de l’enrouler et d’ajuster la température de l’eau. »